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Aujourd’hui je vais te parler d’un classique de la fantasy, mais un classique un peu vieux ce qui se ressent à la lecture. C’est un bon livre, mais un livre qui a un peu mal vieilli dans certains de ses passages. C’est pour ça qu’il ne figurera pas dans les recommandations du ficus de la fantasy.
Mais : C’est un livre indispensable pour tout amoureux du genre qui essaye de comprendre comment la fantasy est née.
Résumé
Lorsque les membres du parlement des Aulnes expriment le souhait d’être gouvernés par un roi doté de pouvoirs magiques, le vieux souverain ne voit qu’une seule solution : marier son fils à Lirazel, la mythique fille du roi des Elfes. Le jeune prince, Alveric, part donc pour un périple qu’on lui prédit sans retour, non sans s’être préalablement doté d’une redoutable épée magique. Arrivera-t-il à déjouer les pièges innombrables qui l’attendent ? Saura-t-il se faire aimer de la belle Lirazel ? Et, enfin, pourra-t-il échapper à l’une des trois malédictions de l’implacable roi des Elfes ? La fille du roi des Elfes est un des romans fondateurs de la fantasy et un classique intemporel. Lord Dunsany a marqué et inspiré nombre d’auteurs du genre, dont H. P. Lovecraft, R. E. Howard, J. R. R. Tolkien, Michael Moorcock ou encore Neil Gaiman.
Quatrième de couverture
Nous partons donc sur une aventure romantique avec Alveric de nos contrées familières vers le royaume des elfes pour épouser sur demande du parlement et de son père la fille du roi des elfes.
Mais le roi des elfes très attaché à sa fille Lirazel ne compte pas la laisser partir au bras du premier venu. Sans compter que Lirazel éprouve elle aussi ses propres sentiments et qu’ils ne vont peut-être pas s’arranger d’un mariage convenu par un parlement humain.
Point fort : L’univers
L’univers et la magie sont très bien construits. On est vraiment emporté dans un monde à part et enchanté. Mais finalement, il n’y a pas grand-chose à en dire.
L’opposition entre la Terre et la forêt enchantée des elfes est très bien exploitée et mise en valeur par l’auteur. Mais ce n’est pas non plus renversant, beaucoup de points pouvant être un peu déroutants au premier abord.
Cependant, chose importante à rappeler, il est l’un des premiers livres de fantasy, publié en 1924, soit bien avant l’apogée du genre et sa définition. On ne travaillait pas autant les univers et pour un livre datant de la première moitié du XXème siècle, c’est déjà une belle construction d’univers.
Point fort : Les personnages
Les personnages et leur psychologie sont vraiment l’une des forces de ce livre. J’ai eu du mal à m’attacher à eux, mais objectivement, ils sont très bien construits.
Leur évolution, leurs sentiments et leur psychologie sont cohérents, réalistes et très bien exploités. Ce sont eux qui font l’histoire et non pas l’univers. Ce sont de réels protagonistes. Et ils sont tous tout aussi importants les uns que les autres que ce soit Alveric ou Lirazel.
Chose à souligner, d’autant plus vu la date du roman, j’ai trouvé que Lirazel n’est pas le cliché de la damoiselle en détresse attendant que son chevalier vienne la libérer d’un paternel trop protecteur. Certains passages du livre rendent justice à une elfe bien différente de nous, mais qui a ses propres affects et qui a ses limites et sait prendre des choix difficiles. Choix qui ne sont jamais condamnables ou condamnés par l’auteur, bien au contraire. C’est le comportement d’Alveric qui n’est pas non plus un cliché de héros sans failles qui va être condamné et qui va conduire aux plus gros ennuis que les protagonistes vont devoir affronter.
Certes, certains passages restent quand même attachés à une certaine mentalité vieillie concernant la place de la princesse elfe, mais elle s’en extirpe un peu.
Point ni faible, ni fort objectivement, mais totalement subjectif : Le style un peu âgé et froid mais très élégant.
Le style est très élégant et raffiné. On n’est pas sur un style très moderne, mais la traduction essaye d’alléger autant que possible ce côté un peu vieillot et lourd du style et du rythme un peu poussif par moment.
Mais savoir si on va aimer ou pas ce style est totalement impossible avant de l’avoir lu. Car le rythme du roman est assez dynamique ce qui vient compenser par moment la lourdeur du style.
Par contre je l’ai trouvé un peu froid et lointain ce qui m’a empêché de m’attacher aux personnages comme je l’aurais fait avec un style plus moderne. Mais c’est un point totalement subjectif et peut-être que tu n’éprouveras pas ce sentiment à la lecture.
Point faible totalement subjectif : C’est une ode à la chasse.
Bon… Là on va parler d’un point très personnel, c’est mon rapport à la chasse. Je ne suis pas une très grande fan de cette activité. Par contre l’auteur était un grand chasseur (baron anglais du XXème siècle aussi…) et il adorait ça. Et ça se sent.
Certaines scènes de chasses peuvent être dérangeantes pour ceux qui n’aiment pas ou qui seraient sensibles à la violence liée à cette activité.
Donc je préfère avertir, moi-même ayant été dérangée par la description glorifiée de cette violence.
Conclusion
C’est un livre que je conseille pour tout amoureux de fantasy qui s’intéresse à la naissance de la fantasy.
C’est aussi un livre qui peut vraiment valoir le coup et qui transporte réellement dans un autre monde. Donc je le conseille aussi pour tous ceux qui veulent changer un peu d’air et s’évader dans les contrées enchanteresses des elfes. Même quelqu’un qui ne connaît pas très bien le genre de la fantasy peut apprécier l’ouvrage.
Mais : Je le déconseille fortement à tous ceux qui sont dérangés par la chasse.
C’était mon avis pour la fille du roi des elfes de Lord Dunsany, j’espère que cet article t’aura plu et je te souhaite une excellente lecture !

Quelques liens pour approfondir :
Les articles wikipédia sur l’ouvrage et l’auteur :