
Eh bonjour ! Viens voyageur ! Viens t’asseoir, je suis ravie de te revoir au Ficus de la fantasy. Alors ce projet de roman ça avance ? Ah… Tu bloques sur l’étape de l’idée ?
Humm… Oui bien sûr j’ai toujours quelques astuces dans mon sac. Mais je pense qu’on y est pour plusieurs heures. Tavernier ! Apporte-nous à boire et à manger s’il te plaît !
Voilà, maintenant détends-toi, installe-toi confortablement et je vais te donner mes petites astuces.
Etape n°1 : Dédramatiser
Plus évident à dire qu’à faire hein ? Oh non ne t’inquiètes pas, en tant qu’auteur on passe tous un peu par là au moins une fois. On a envie d’écrire, ça nous démange et puis… Rien. Pas d’idée. Nada. Le vide.
C’est effrayant, je l’avoue. Et puis surtout on rage parce qu’il y a tant d’auteurs qui ont des idées qui leur tombe dessus là comme par miracle. Au point qu’ils se plaignent d’en avoir trop ! Et si seulement on était à leur place, on en prendrait bien soin de leurs idées en trop.
Eh bien sache que ces auteurs ragent tout autant que toi et peuvent aussi se retrouver bloquer à cette étape. D’ailleurs peut-être que ça t’arrivera aussi un jour.
Vivre cette sensation de vide alors qu’on a une pile de carnets et des feuillets noircis d’idées. Mais face à cette montagne immense, on peut se sentir désemparé, incapable d’avoir envie de s’occuper d’une de ces idées qui attendent, poussiéreuses, qu’on s’occupe enfin d’elle. On se sent coupable, on se dit « Non, mais attends, j’ai plein d’idée en stock et je ne suis pas capable d’en trouver une pour mon roman ? Moi qui d’habitude en trouve plein ? »
Cette culpabilité, ce vide, cette frustration, tous les bons ingrédients pour faire une potion anti-idée. Heureusement que cette potion ne marche pas sur tout le monde et que certains arrivent à se débloquer en restant devant leur page blanche. Mais sur beaucoup d’entre nous, elle est d’une efficacité redoutable.
Alors il faut passer par cette étape n°1 de la dédramatisation. Oui c’est normal d’avoir cette sensation de vide, cette culpabilité. C’est même plutôt sain. Tout ça signifie que vous avez une envie profonde d’écrire quelque chose qui vous tient à cœur. Et c’est bon signe. Trouver une idée, c’est aussi refuser celles qui ne nous donnent pas envie. Trouver une idée c’est aussi chercher ce qui nous fait réellement envie et plaisir. C’est le premier pas pour trouver l’idée d’un roman sur lequel on va passer des heures à suer sang et eau, s’arracher les cheveux et passer par un tourbillon d’émotion.
Etape n°2 : Chercher l’idée
Ah il y a beaucoup de choses à dire sur cette étape. On l’approfondira après une autre tournée de nectar de céleste la semaine prochaine tant il y a d’astuces et d’idées reçues. (Article à venir : comment trouver une idée de roman)
Mais pour résumer : Chercher l’idée c’est s’ouvrir l’esprit, faire son introspection pour essayer de trouver quelle est l’histoire que notre cœur et nos tripes veulent raconter.
Le moment et la forme sous laquelle elle arrivera peuvent-être très variables. En plein milieu d’une chanson sous la douche, sous forme de scène pendant un trajet monotone dans le bus, en faisant ses courses, en jouant à un jeu vidéo, regardant une série. Bref plein de moments. Il faut donc ouvrir son esprit et accueillir chaque idée dès qu’elle arrive, même si elle paraît saugrenue.
Pour l’anecdote moi-même j’ai eu l’idée d’un de mes romans en sortant les poubelles et en voyant une rayure sur la porte du local qui m’a fait penser à une guillotine. Et de fil en aiguille, je me suis retrouvée à avoir envie de lire Le dernier jour d’un condamné de Victor Hugo et l’idée de La dernière condamnée d’Esteryon, le roman que j’ai commencé à l’occasion du nanowrimo 2021 est née.
Oui, les idées peuvent prendre un chemin un peu tordu avant d’arriver jusqu’à toi.
Etape n°3 : Construire son idée
Ouf ! Enfin ! Tu as trouvé ton idée ! Attends ! Tu n’as même pas fini ton verre de céleste et il me reste encore plein d’étape à t’expliquer avant que tu n’ailles écrire ton roman.
Déjà il va falloir que tu te poses la question est-ce que tu planifies ou pas avant d’écrire ? (Voir mon article sur le sujet : https://ficusdelafantasy.wordpress.com/2022/01/12/par-ou-faut-il-commencer-lecriture-de-son-roman-fantasy-faut-il-planifier-jardinier-v-s-architecte/ )
Ensuite, il te faudra construire ton idée. Examiner si elle est vraiment l’idée que tu veux exploiter dans ton roman, si tu ne vas pas la lâcher au bout de 3 chapitres, si ce n’est pas trop compliqué pour toi. Bref, plein de petites choses à évaluer avant de foncer écrire si tu décides de planifier un minimum. Je te donnerais plus tard des petites astuces pour la construire (article à venir : Conseil et astuces pour construire son idée)
Etape n°4 : Choisir entre la laisser reposer et écrire tout de suite
Il y a des idées qui nous arrivent dessus, on visualise des scènes et on ressent un violent besoin d’écrire. On écrit un chapitre puis après on a plus envie de continuer. Je connais bien ce sentiment. Ce genre de chose m’est souvent arrivé. Je ne compte plus le nombre de manuscrits reposant dans le dossier premier jet et qui ne comportent qu’un seul chapitre.
Généralement, je n’ai pas ce problème lorsque j’écris après avoir laissé l’idée reposer dans son coin. Si elle continue de m’agiter et de me faire ressentir ce besoin d’écrire, alors, pour moi, ce sera une bonne idée pour mon prochain roman. Une idée qui ira plus loin que le chapitre 1.
Je pourrais donc te dire que c’est bien de laisser reposer, de laisser un peu de temps entre la venue d’une idée et le moment où tu commences à écrire.
Mais ce serait une erreur monumentale. En réalité, comme souvent en écriture, il y a autant de réponses à la question « est-ce que je laisse reposer ou pas ? » qu’il y a d’auteurs.
Certains auteurs ont besoin d’écrire tout de suite dans le flux et l’énergie que leur procure l’arrivée d’une idée.
D’autres ont besoin de laisser reposer avant de s’y attaquer.
D’autres encore vont mêler les deux. Ils vont avoir besoin d’écrire tout de suite quelques passages puis laisser reposer avant de revenir à l’écriture.
Encore une fois, la réponse à cette question c’est selon TON envie, TON besoin. Et il n’y a pas de secret pour découvrir la méthode qui marche le mieux pour TOI. C’est d’essayer différentes méthodes pour savoir ce qui te convient.
Et surtout, c’est ça qui est le plus pervers en écriture je trouve, c’est qu’à un moment tu penses avoir trouver ta méthode, mais non ! Le roman suivant celle qui te convient a changé. Mais ne t’affole pas. Ce n’est pas grave, et c’est même très sain. On évolue sans cesse et on apprend. Le plus important c’est de persévérer et de ne jamais lâcher ce qui nous épanouit.
Cas spécial : J’ai une idée d’histoire mais elle ne convient pas à un roman
C’est vrai que moi, j’ai une grosse tendance à parler d’écriture dans le sens écriture de roman, mais il existe plein d’autres supports pour une histoire. L’oral, la BD, le webtoon, le manga, les séries, un film, le théâtre…
Bref, ce ne sont pas les supports qui manquent. Et lorsqu’on a une idée d’une histoire à raconter, il ne faut pas forcément se focaliser sur l’écriture d’un roman. Si ça se trouve, l’écrire sous cette forme ne vous convient pas. Et ce n’est pas grave. Même si à la base on voulait en faire un roman, et bien si tu t’amuses plus à la faire sous un autre format, ben fonce ! Fais le sous le format qui te plaît le plus !
Bon après je l’admets, il y a aussi le paramètre compétence et finances qui rentrent en jeu. Un roman coûte un peu moins cher en frais de production qu’un film et si tu ne sais pas du tout dessiner, ça peut être compliqué pour le format BD. Même si pour ce dernier point, il y a un remède : apprendre à dessiner. Il n’y a pas d’âge ou de limites pour apprendre à le faire même si ça prend du temps et qu’il faut une bonne dose de détermination. Mais lorsqu’un projet nous tient à cœur et qu’on s’amuse et qu’on s’épanouit, je ne vois pas pourquoi on se refuserait le droit de le faire. Bien au contraire. Et quand tu auras un niveau qui te convient pour ta BD, lance-toi !
Bref : Fais ce qui t’amuse ! Ce qui t’apporte joie, apaisement, et satisfaction.
Voilà ! J’espère que j’ai pu t’aider un peu à y voir plus clair sur comment on construit une idée.
Et surtout, n’oublie pas : Amuse-toi bien à écrire et à imaginer !

Quelques liens pour te faire patienter d’ici la venue des autres articles sur l’idée :
Et bien sûr les classiques de la littérature sur la structure d’une histoire :
L’anatomie du scénario de John Truby
La méthode Save-the-cat
La méthode flocon de Neige.
Pour avoir des liens vers ces différentes méthodes, rendez-vous sur mon article comment planifier un roman : https://ficusdelafantasy.wordpress.com/2022/01/26/comment-planifier-un-roman/
Un commentaire sur “Comment construire une idée de roman fantasy ? Les différentes étapes”