Comment écrire un roman de fantasy ?

Bonjour amis voyageurs. Vous voulez savoir comment écrire un livre de fantasy ? Quelle drôle de question. Vous prenez une plume, un parchemin et puis votre imagination. J’espère que cette réponse vous a éclairé. Non ne me remerciez pas je… Quoi ? Ma réponse ne vous satisfait pas ? Eh bien… Oui il y a des astuces, des techniques d’écriture pour écrire un roman de fantasy. Bon très bien, je vais vous confier quelques-unes de ces astuces.

Les étapes d’écritures d’un livre

Etape n° 1 : Le premier jet

Youpi, vous êtes devant votre page blanche, votre plume à la main (ou vos mains sur votre clavier pour les voyageurs ayant l’équipement) et vous allez tracer vos premiers mots. Eh bien ceci mes amis sera ce qu’on appelle le premier jet. C’est la première écriture de votre roman. C’est là qu’il va commencer un peu à prendre forme. Mais attention, le premier jet de votre manuscrit est déjà un chemin tortueux et semé d’embûches, surtout si c’est votre premier roman. Voici quelques conseils pour essayer de survivre à ce premier obstacle.

Conseil n°1 : Ne vous prenez pas la tête pour le premier jet.

Quoi ?! Pourquoi vous me dites « Merci du conseil » sur un ton aussi ironique ? C’est un vrai conseil, très sérieux. Pour votre premier jet, ne vous prenez vraiment pas la tête. Ecrivez ce qui vous passe à travers. Ne vous limitez pas, imaginez tout ce que vous voulez. Surtout en fantasy. Fantasy c’est l’imagination à l’état pure. Et surtout si c’est votre premier roman en fantasy.

N’ayez pas peur si votre histoire prend une tournure inattendue et qu’un dragon apparaît soudainement dedans. Le premier jet, est et sera toujours bourré d’incohérence, de problème en tous genres, de manque de développement, de description pas claires, etc… Bref, ne vous mettez pas la pression sur votre premier jet.

Ne vous interdisez pas d’écrire cette scène avec ce dragon parce que dans votre plan de départ vous n’aviez pas prévu de dragon. Ecrivez là, prenez du plaisir à l’écrire et vous verrez après si cette scène est cool, cohérente avec l’intrigue ou pas.

Et assumez vos idées ! N’essayez pas de plaire à un lecteur hypothétique à cet instant. Si vous voulez écrire un roman très violent, écrivez un roman très violent et après, vous réfléchirez à l’étape 3 à réécrire ce roman en fonction de votre lectorat. Peut-être que votre roman que vous imaginiez au départ adressé à des jeunes sera plus adapté à un public plus âgé. Mais ne vous bridez pas pour un public imaginaire.

Le premier jet, c’est le moment le plus amusant en fantasy. Celui où vous pouvez littéralement tout créer. Tout et n’importe quoi.

Conseil n°2 : Essayez les conseils, mais ne les suivez pas à la lettre

Si c’est votre premier roman, vous pouvez vous trouver angoissé, perdu, inquiet à l’idée de ne pas trouver d’idée, d’être confronté avec horreur à la terrible PAGE BLANCHE.

Premier point sur la page blanche : rassurez-vous. La page blanche quand on est auteur, c’est inévitable. Seuls quelques rares énergumènes ne la connaissent pas. Mais la page blanche n’est pas aussi terrible qu’elle en a l’air. Elle finit toujours par disparaître. Chaque auteur à sa ou ses techniques. Par exemple, moi je saute un chapitre, ou alors je laisse mon cerveau imaginer quelque chose de totalement fou, incohérent avec le reste de l’intrigue ou bien je prends une pause d’écriture. Le repos c’est bien aussi.

Tentez tous les conseils, mais ne vous affligez pas si ça ne marche pas pour vous. C’est juste qu’il faut continuer d’essayer d’autres méthodes et pourquoi pas créer votre propre méthode pour vous décoincer, pour écrire la suite, trouver une idée etc…. Un conseil est juste un conseil. Il n’existe pas de méthode sûre et certaine pour écrire un roman.

Même les techniques d’écriture que vous pouvez apprendre ne sont pas forcément bonnes à appliquer à la lettre. Ecrire un roman est un art particulier. Il vous faudra beaucoup de pratique pour trouver votre voie. Prenez conseil, mais ne vous bridez pas parce que tel auteur vous aura dit qu’avant d’écrire vous deviez planifier toute votre histoire. Si ça ne vous convient pas, alors envoyez-le balader (gentiment hein). Les techniques sont surtout utiles à la réécriture.

Conseil n°3 : Jardinier ou architecte ? Vous n’êtes pas obligé de choisir.

Que ce soit votre premier roman ou votre centième, ce conseil vaudra toujours.

Mais avant d’aller plus loin petit point vocabulaire :

Jardinier ou architecte sont des catégories d’auteurs.

Les jardiniers sont des auteurs qui ne planifient pas ou très peu leurs romans avant de les écrire. Souvent, leurs intrigues et leurs personnages naissent, évoluent au fil de la plume et du premier jet.

L’architecte quant à lui planifie tout avant de construire son roman. Il a des carnets décrivant l’intrigue dans ses moindres détails, des fiches personnages détaillées et tout ceci bien avant d’écrire les premiers mots de son manuscrit.

Il existe plein de nuances d’auteurs entre ces deux extrêmes. (Et puis je n’aime pas les catégories, mais j’en parlerais plus dans un autre article qui leur sera consacré.)

Bref, là encore, si c’est votre premier roman, vous sentez peut-être le besoin de commencer bille en tête puis de planifier après. Dans ce cas très bien ! Foncez.

Si vous sentez le besoin de tout planifier à l’avance, foncez aussi.

Si vous ne voulez pas vous sentir contraint et ne jamais planifier : foncez.

Ce qui compte c’est votre besoin à l’instant T. Et votre besoin peut évoluer. Ecoutez-vous. Vous êtes le meilleur juge pour savoir ce qui vous procurera du plaisir. Et un auteur qui prend plaisir à écrire, cela se sent dans l’écriture, car il aura tendance à prendre bien plus soin de son roman qu’un auteur qui aura souffert dans sa lecture.

Bref : Vous n’êtes pas obligé de choisir et de rester bloqué par votre choix. De toute façon votre premier jet va ressembler à la créature de Frankenstein. Expérimentez. Osez. Vous rectifierez après.

Conseil n°4 : Savoir et avoir conscience qu’on va passer beaucoup de temps sur l’étape n°3 : La réécriture

Souvent les jeunes et même des fois les auteurs plus expérimentés se retrouvent bloqués, car ils veulent que ce soit parfait du premier coup et surtout ils veulent éviter de passer trop de temps sur la réécriture.

Ceci est un piège pernicieux. En pensant gagner du temps, en réalité, vous en perdez. Surtout en fantasy. En voulant que tout soit parfait du premier coup, on risque surtout de recopier des choses qu’on aime, de reprendre des clichés sans oser jouer avec (ce qui peut faire très mal en fantasy si vous souhaitez vivre de votre plume) et on passe à côté de son propre style. Voire dans le pire des cas, on se bloque et on arrête d’écrire.

Et à la réécriture on se lamente en se disant que ce qu’on a écrit est vraiment trop cliché. Et comme on a voulu que tout soit parfait, on hésite à le retoucher et finalement au pire on abandonne, au mieux on laisse comme c’est, plat, sans originalité et surtout un auteur insatisfait.

Il faut donc accepter dès le départ que la réécriture sera longue et fastidieuse. Alors, autant prendre du plaisir lors du premier jet sans trop se prendre la tête.

Conseil n°5 : Trouver de l’inspiration

Surtout en fantasy, c’est hyper important de trouver de l’inspiration. Vu que les seules limites du genre sont notre imagination il vous faut la nourrir, la bichonner et la faire grandir le plus possible pour pouvoir faire un roman original et pas un énième copiés-collés d’Eragorn, du seigneur des anneaux ou maintenant de Game of Thrones.

J’aimerais pouvoir vous dire que vous n’avez pas besoin de beaucoup de travail, que vous pouvez juste vous installer devant votre parchemin ou votre ordi et que votre imagination se débrouillera toute seule… Mais non. L’imagination a besoin de nourriture pour fonctionner. Et pas seulement de chocolat ! Posez donc cet ourson en chocolat tout de suite ! Ou alors vous allez vite comprendre pourquoi on vous dit qu’écrire ça fait grossir.

Il faut nourrir son imagination à l’aide d’observation et d’ouverture d’esprit. La forme des nuages dans le ciel, l’attitude des gens dans la rue, la forme rigolote d’un croissant dans la boulangerie, des musiques, des dessins que vous croisez partout (insta, pinterest, couvertures, romans graphiques, livres de coloriages, etc…), des lectures que vous faites, de l’Histoire des différentes civilisations (oui il n’y a pas que le moyen âge et la chevalerie pour faire de la fantasy).

Bref il y a plein d’occasion de nourrir son imagination alors restez à l’affut de la moindre chose, une phrase, une ombre peut déclencher à tout moment une histoire dans votre esprit.

Les plus grands maîtres du worldbuilding comme Tolkien ne seraient pas devenus ce qu’ils sont s’ils n’avaient pas nourri leur imagination des images qu’ils voyaient, des sons et des odeurs qui leur parvenaient ou des livres qu’ils lisaient.

Et plus vous pratiquerez cette ouverture d’esprit, plus ce sera facile.

Petite astuce : N’hésitez pas à vous balader avec un carnet à idée en vrac. Notez toutes les comparaisons, les idées qui vous viennent lorsque, par exemple, en vous baladant dans un parc vous trouvez que le nuage à une forme de lapin avec un corps de chat. Qui sait, ce nuage sera peut-être à l’origine d’une de vos créatures de votre univers de fantasy ? Ou bien même pourquoi pas votre protagoniste ?

Conclusion : Lors de l’écriture du premier jet ne vous mettez pas la pression, jouez, osez et inventez sans limites.

Etape n°2 : La PAAAAAAAAAAUSE !

Vous avez fini votre premier jet ? Le mot fin est enfin arrivé. Bravo ! Maintenant c’est l’heure de laisser votre manuscrit version Frankenstein reposer pendant quelques semaines avant de regarder à quel point il est monstrueux et que cette couture est mal faite, ect…

La pause est essentielle pour vous permettre déjà de vous reposer. C’est bien de se reposer. Mais aussi pour vous permettre de revenir avec un regard neuf sur votre roman.

Puis quand vous vous sentirez prêt, vous allez devoir vous équiper d’une belle armure, car si vous pensiez que l’écriture du premier jet était difficile, alors vous n’êtes pas prêt à affronter la violence de la réécriture.

Etape n°3 : La réécriture

Vous avez laissé Frankenstein dans un coin et maintenant il est temps de s’y remettre. Avec votre regard neuf, vous allez relire, réécrire certains passages horribles et répéter cette action autant de fois que nécessaire. C’est long, et on consacrera un article entier à la réécriture, car c’est une étape qui n’est pas avare en difficulté, en larmes et en arrachage de cheveux. Mais en attendant, voici quelques conseils :

Conseil n°1 : Commencez par les gros travaux de fond de votre livre

Rien ne sert de s’attacher à la qualité de votre style d’écriture si votre histoire est totalement incohérente. Gagnez du temps : Faites d’abord les gros travaux d’harmonisation dans votre livre.

Conseil n°2 : Planifier l’univers

Si vous ne l’avez pas déjà fait pour votre premier jet, c’est à cet instant qu’il vous faut déterminer toutes les règles de votre univers de fantasy. Est-ce qu’il y a des dragons ? Comment fonctionne la magie ? Quelle est la carte ? (Oui, il est essentiel de créer une carte si vous faites un roman de fantasy. On verra dans un autre article comment faire une carte)

Encore une fois, dans un premier temps osez et soyez imaginatif. Vous pouvez enlever, mais aussi rajouter des choses.

Une seule règle : Votre univers se doit d’être cohérent.

Conseil n°3 : Faites une liste de vos personnages et faites vos fiches personnages

Tout comme pour l’univers, pour faciliter votre réécriture, utilisez votre premier jet pour redéfinir vos personnages et vérifier qu’ils sont cohérents. La planification est essentielle lorsqu’on passe à la réécriture.

Conseil n°4 : Calculez le rythme de votre roman.

Tout comme une partition de musique, votre roman a un rythme et il est essentiel de bien le maîtriser et l’harmoniser pour éviter que le lecteur ne s’ennuie ou se retrouve noyé dans un rythme trop rapide.

Conseil n°5 : Relisez, réécrivez, relisez, réécrivez, relisez…

Et répétez l’opération jusqu’à ce que vous en ayez marre ou que vous ayez un résultat un peu satisfaisant ou alors jusqu’au moment où vous décidez qu’il est prêt pour la bêta-lecture.

Si vous vous demandez comment savoir si notre roman est prêt pour la bêta-lecture : Il n’y a pas de réponse. C’est à vous de le sentir. (Voilà c’était tout pour moi, vous pouvez me remercier)

Etape 4 : La bêta-lecture

On y reviendra dans un autre article, mais la bêta-lecture est une étape incontournable si vous voulez éditer votre roman. La bêta-lecture vous permettra d’avoir l’avis constructif d’un lecteur extérieur sur votre livre. Le bêta-lecteur va pointer si vous avez une incohérence dans votre intrigue, attitude d’un personnage, pertinence d’une scène, le rythme, etc…

Il existe des bêta-lecteurs bénévoles et professionnels. Fouillez un peu partout sur les forums, internet, etc… vous pouvez en trouver aisément.

Vous pouvez aussi décider de vous passer de bêta-lecteur, mais je vous le déconseille fortement. Après, vous faites ce que vous voulez.

Etape 5 : La réécriture après bêta-lecture

Bon, normalement vous commencez à comprendre le principe, après la bêta-lecture, vous allez recevoir un avis détaillé sur le fond et/ou la forme de votre roman. Donc, vous allez avoir le droit de refaire une réécriture.

Ensuite, là c’est à vous de choisir. J’aurais tendance à refaire un deuxième round de bêta-lecture et réécriture, mais c’est à vous de voir si votre roman vous satisfait en l’état.

Etape 6 : La correction

Etape incontournable : La correction. On ne peut pas faire l’impasse sur la correction. La correction c’est ce qui différencie un livre soigné, propre et agréable à lire. C’est aussi un excellent moyen de faire la différence lorsque vous envoyez à une maison d’édition ou, si vous décidez de vous auto-éditer, il est plus qu’indispensable de corriger son roman.

Imaginez un roman bourré de fautes : En plus d’être une horreur à lire, ça fait roman bâclé et vient totalement gâcher l’histoire. Même si vous avez une histoire des plus intéressante.

Une fois tout ceci terminé : Bravo, votre livre est prêt à être édité. On parlera plus tard des différents moyens d’édition. Mais déjà vous avez passé un temps fou sur votre roman et Bravo à vous ! Prenez le temps de célébrer cette réussite, même si vous n’êtes pas édité par la suite !

Merci d’avoir pris le temps de m’écouter et j’espère que je vous aurais un peu éclairé sur le processus d’écriture d’un livre. N’hésitez pas à partager vos questions ou vos avis en commentaire.

Courage à vous, et n’oubliez pas : Amusez-vous à imaginer et écrire vos histoires !

Quelques liens utiles :

Il existe plein de chaînes de conseil d’écritures et de livres aussi pour aider à l’écriture. N’hésitez pas à parcourir la sphère littéraire (blog, youtube, bookstagram, librairies.)

N’hésitez pas non plus à naviguer par vous même ! Il y a tellement de contenu intéressant. Attention toutefois à ne pas vous noyer dans les informations. Au bout d’un moment, il faut juste se lancer et pratiquer l’écriture.

Ah et ne négligez pas non plus les chroniques littéraires. Entendre les chroniqueurs expliquer ce qui leur a plu ou pas dans un roman est aussi très enrichissant pour votre imagination et pour améliorer votre écriture.

2 commentaires sur “Comment écrire un roman de fantasy ?

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