Le nanowrimo : Qu’est-ce que c’est ?

Ah le nanowrimo… Lorsqu’approche le mois de novembre, ce mot commence à être chuchoté un peu partout dans les communautés d’auteur. La question « est-ce que tu fais le nano ? » revient sur beaucoup de leurs lèvres. Les messages fusent sur les réseaux sociaux pour présenter le nanowrimo, pour annoncer fièrement et avec enthousiasme qu’on se lance dedans et dire comment on va s’organiser pour le faire.

Mais qu’est ce que c’est que ce nanowrimo ?

C’est un challenge d’écriture dont l’objectif à l’origine est d’écrire 50000 mots de son roman du 1er au 30 novembre. D’origine anglo-saxonne, ce challenge a eu tellement de succès qu’il s’est exporté à l’international jusqu’à arriver dans nos contrées.

Ce qui explique que le site du nanowrimo soit en anglais. Mais ne vous inquiétez pas auteurs francophones, la communauté des nanowriters (petit surnom donné aux auteurs participants au nano) à fait un guide en français du site.

Pourquoi participer au challenge ?

Le challenge du nanowrimo peut paraître complètement fou pour certains. Ecrire 50000 mots sur le mois de novembre, ce n’est pas évident pour la plupart des auteurs. Beaucoup abandonnent en cours de route malgré l’enthousiasme du début. (Bon ok, certains les écrivent en mode « trop facile », mais c’est plutôt rare donc ne vous angoissez pas à cause de ceux-là).

Le choix de participer au challenge est très personnel. La seule récompense qu’on a c’est un joli papier virtuel pour nous féliciter d’être arrivés jusqu’au bout.

Celui-là c’est le mien ! Il est beau hein ? J’hésite encore à le faire encadrer au-dessus de la cheminée

Mais il y a aussi une très belle récompense qui est la fierté d’avoir réussi un défi personnel et le fait d’avoir pu avancer dans son projet.

Le nanowrimo peut-être un excellent moyen de se dire : « ça y est ce mois-ci je concrétise mon projet ! Je me lance »

Et c’est l’un des aspects que je trouve génial dans le nanowrimo : C’est une motivation pour lancer un projet qui nous tiens à cœur.

Le nanowrimo, en nous indiquant un nombre de mots quotidiens à faire pour atteindre notre objectif, peut aussi aider à instaurer (ou réinstaurer) une routine d’écriture, s’organiser, et aider à découper un gros objectif en étape.

Le nanowrimo peut aussi fixer un objectif plus concret qu’écrire son roman quand on ne sait pas quand il doit se terminer. Il peut aider à fixer un cadre, voire une ligne d’arrivée.

Comment y participer ?

Il y a deux manières d’y participer :

  • La première, classique, est de s’inscrire sur le site du nanowrimo :

https://nanowrimo.org/

On s’inscrit et on se laisse guider par le site. Même si le site n’est pas super ergonomique, il se laisse bien prendre en main. Et sinon, la première chose à faire c’est de vous inscrire dans une région pour avoir de l’aide des autres nanowriters :

Vous allez dans community, ensuite find a region puis dans celle qui vous correspond. Dans celle France que j’ai rejointe, il y a tout un guide du site pour vous aider à vous repérer.

Ensuite vous déclarez un projet, et vous inscrivez après chaque session d’écriture le nombre de mots que vous avez écrit pendant la session.

Petite astuce pour trouver son compte de mots :

  • Sur Open Office : Vous allez dans l’onglet Outils puis statistiques
  • Sur Word : Vous allez dans l’onglet Outils puis statistiques (comme pour Open Office)

Il n’y a rien d’autre à faire. Rien à prouver. Le site fonctionne totalement sur la confiance, puisque c’est votre challenge personnel.

  • La deuxième : Sans vous inscrire, vous pouvez vous fixer pour vous-même, dans votre tête cet objectif et faire ce challenge dans votre coin ou le faire en communauté sans forcément utiliser le site du NaNo.

IMPORTANT ! WARNING !

Le fait de finir ou pas un nanowrimo ne définit pas la qualité de vos écrits, de votre travail d’auteur, de votre motivation ou de la qualité de votre projet. Et surtout pas si vous êtes nul !

Petite parenthèse : Rayez-moi ce mot de votre vocabulaire !

C’est mon opinion personnelle, je ne suis ni psy, ni experte en bien-être, mais dans ma vision du monde, être nul n’existe pas. Quand on a la sensation d’être nul à quelque chose c’est seulement parce qu’il y a un décalage entre ce qu’on attend de nous et ce qu’on est capable de faire à l’instant T. Il faut donc se demander pourquoi et comment résoudre ce décalage. Est-ce que ce que c’est parce qu’on veut atteindre quelque chose de trop compliqué pour nous ? Dans ce cas si on le veut vraiment est-ce que je peux m’améliorer avec de la pratique ? Ai-je besoin d’un conseil ? D’un coup de main ? Si vous voulez on peut approfondir cette parenthèse dans un autre article. Dites-le-moi en commentaire !

Pourquoi ne pas se lancer dans le nanowrimo ?

Là vous vous dites peut-être : non mais attends, elle vient de nous expliquer pourquoi et comment se lancer dans ce défi et là elle veut nous expliquer pourquoi ne pas le faire ?

Eh oui ! Personnellement, j’adore le nanowrimo. Ce challenge me motive vraiment, j’adore l’ambiance, la communauté, gagner mes petits badges, franchir mes paliers et accomplir ce challenge.

MAIS : TOUT LE MONDE N’EST PAS OBLIGE D’AIMER LE NANO

Déjà par pur goût personnel. Et c’est une excellente raison en soi. Ne pas aimer faire ce genre de challenge n’est pas un défaut et ne fera pas de vous un écrivain marginal, mal vu ou mauvais.

Ensuite parce qu’il peut devenir toxique. Dans ce cas il faut tout de suite arrêter.

Le nano peut devenir toxique pour plusieurs raisons :

  • La sensation d’être nul et de ne jamais rien réussir : Comme dit avant, être nul, selon moi, n’existe pas. Soit vous avez besoin de vous bousculer un peu, de réfléchir un peu sur vous-même et de voir qu’est-ce qui ne va pas; soit vous abandonnez sans regret le nano. Il y a déjà suffisamment de personnes qui s’empressent de nous rabaisser dans notre vie, pas la peine d’en rajouter avec un challenge dont l’objectif est justement tout l’inverse : nous motiver et nous booster.

  • Ce n’est pas le bon moment : Vous êtes en plein déménagement, vous avez des partiels, votre vie va à fond à l’heure, vous n’avez juste pas le temps. Ou vous n’êtes pas prêt dans votre tête à vous lancer dedans. Encore une fois ce n’est pas grave ! Bien au contraire, savoir estimer si on est capable de se lancer dans ce genre de challenge ou pas est déjà super ! C’est se comprendre, savoir ce qui nous est essentiel et savoir qu’on a le droit de se reposer. Vous pouvez toujours le faire l’année suivante, ne jamais le faire ou le faire à un autre moment de l’année. Le Nano n’est pas un diplôme obligatoire pour devenir écrivain (et heureusement. Beaucoup de grandes œuvres ont mis des années à être écrites et de très bons romans sont écrits par des écrivains qui font moins de 1000 mots par jour)

  • Le Nano est une méthode qui ne correspond pas à sa manière d’écrire : Un auteur écrit rarement de la même manière qu’un autre auteur. Si ça se trouve écrire tous les jours ou écrire autant de mots par jour ne vous convient pas. Vous avez peut-être besoin de faire des pauses de 3 semaines entre chaque chapitre ou pas. Bref si le Nanowrimo ne vous convient pas, ne vous forcez pas. Posez-vous la question : est-ce que c’est la bonne méthode pour moi ? Si la réponse est non : C’est super ! Abandonnez le Nano, écrivez comme ce qui vous convient à VOUS. Et célébrez une grande étape dans votre vie d’auteur, voire même votre vie : Vous avez découvert quelque chose sur vous même, sur votre manière d’écrire, sur vos envies. Vous avez découvert une piste vers ce qui marche pour vous. Même si c’est par élimination d’une méthode et que vous n’avez pas encore découvert la méthode exacte qui vous convient le mieux, vous avez accumulé de l’expérience et vous vous rapprochez de votre méthode idéale. Bref vous vous rapprochez d’une manière d’écrire qui va vous rendre heureux et vous rapprocher de votre plaisir d’écrire.

  • Le Nano me dégoute de l’écriture : Alors là c’est un signal d’alarme grave qui doit vous faire vous poser cinq minutes avec une boisson chaude réconfortante, votre meilleur plaid et vos pensées. Il peut arriver que certain jour on soit moins motivés que d’autres et qu’on se force à faire son quota de mot sans pour autant être dégouté de l’écriture et le lendemain retourner à son texte avec plaisir. Mais si l’écriture devient une corvée tous les jours, que vous ne supportez plus de vous asseoir à votre bureau, que vous saturez, c’est qu’il faut arrêter. Et même si vous pouvez vous sentir un peu déçu, c’est très positif. Parce que comme dit précédemment ça peut vous permettre de vous poser des questions. Pourquoi n’ai-je plus envie ? Est-ce qu’écrire ne me procure pas du plaisir en fin de compte ? Peut-être qu’un autre art ou support convient mieux à mon projet ou à ma personnalité ? Et si écrire me procure du plaisir, est-ce que je n’ai pas tout simplement besoin d’une petite pause d’un jour ou deux voir plus ? Est-ce que c’est la bonne méthode ? L’avantage de l’écriture, quand ce n’est pas son métier ou qu’on n’est pas auteur à temps plein, bref que ce n’est pas notre travail principal, c’est qu’on peut toujours arrêter et revenir quand on en aura envie. Pas besoin de se forcer pour répondre aux désirs d’un patron. C’est VOS désirs qui doivent être pris en compte. Quand on est auteur professionnel à plein temps, la question est plus délicate. Peut-être avez-vous juste besoin de vacances ? En tout cas le Nano doit être arrêté. Et sans regrets. Pas la peine de se faire souffrir inutilement.

Les variantes du Nanowrimo

Pas la peine de dégainer vos nouveaux vaccins. Posez ces seringues ! Là on parle de gentilles variantes. Ce mot ne s’applique pas qu’aux mutations d’un virus. Le Nanowrimo possède plusieurs variantes de son challenge.

  • Les campsNaNo

Ils se déroulent en avril et juillet. Pendant l’un de ces deux mois ou les deux si vous le souhaitez, vous pouvez fixer vous-même le nombre de mots que vous souhaitez atteindre à la fin du mois (par exemple 10000 ou 25000 ou même juste 200)

  • Le semi-NaNo

Il se déroule pendant le Nanowrimo. Mais au lieu de viser les 50000, vous visez la moitié de ce compte, c’est-à-dire 25000 mots. Il est important de se rappeler que même si au départ vous visiez les 50000, vous pouvez toujours choisir en cours de route de faire que le semi. Vous ne pouvez pas le changer sur le site, mais dans votre esprit vous pouvez le faire.

  • Les NaNo personnalisés :

Là, c’est liberté totale. Vous créez un projet dans le site, vous fixez les dates que vous voulez, le nombre de mots que vous voulez. C’est vous qui décidez.

Voilà ! C’est la fin de cet article. J’espère qu’il vous aura plu et un peu plus éclairé sur ce challenge d’écriture.

Est-ce que vous avez déjà fait le Nano ? Le connaissiez-vous avant ? N’hésitez pas à partager ce que vous pensez de ce challenge en commentaire !

Et n’oubliez pas surtout : Amusez-vous à écrire !

Pour aller plus loin, je vous ai recensé quelques sites et vidéos qui parle du NaNo :

Il y en a pleins d’autres qui en parle mais je vous laisse les découvrir par vous même si le cœur vous en dit !

Un commentaire sur “Le nanowrimo : Qu’est-ce que c’est ?

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